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DIRECTION
                 GENERALE                               GUIDE DSAC                           Page :   Version 1.7
                                                                                                          du
                  DE  L'AVIATION                  CATÉGORIE SPÉCIFIQUE                       76/113   02/03/2023
                 CIVILE

                             La  mise en place  de  la zone d’exclusion  des tiers peut nécessiter  l’obtention
                             d’autorisation d'occupation temporaire du domaine public ou de la voie publique.

               La réglementation fixe pour les scénarios nationaux des dimensions minimales pour la zone
               d’exclusion des tiers (ZET) : voir annexe 7.
               Il appartient toutefois à l’exploitant de faire en sorte que les dimensions retenues pour la zone
               de protection des tiers sont non seulement au moins égales aux valeurs minimales fixées par
               la réglementation mais aussi adaptées aux conditions prévues pour les vols et permettent de
               minimiser les risques pour les tiers au sol en cas de crash ou d’atterrissage d’urgence.

                             Marges supplémentaires
                             Les surfaces identifiées en annexe 7 sont les minimums fixés par la réglementation, à
                             respecter obligatoirement sous scénario national.
                             L’exploitant doit toutefois évaluer la nécessité de marges supplémentaires en fonction
                             des hauteurs et des vitesses de vol prévues, du vent, des cas de pannes probables ou
                             de latences particulières par exemple.
                             En particulier, la zone sécurisée doit être suffisante pour couvrir le cas d’une chute de
                             l’UAS à la suite d’une perte totale d’alimentation électrique du contrôleur*. Pour évaluer
                             la  distance de crash  dans ce cas, la formule de  portée balistique simplifiée peut
                             constituer une base utile :

                                2    
                                                  -2
                                 �   avec g=9,81 m.s  où H est la hauteur (en m) et V la vitesse horizontale (en m/s)
                                     
                             Toutefois :
                             -  D’autres  cas de pannes doivent  également être  pris en compte s’ils sont jugés
                                suffisamment probables ;
                             -  Il faut également tenir compte des caractéristiques propres à l’aéronef (notamment
                                pour les avions et les hélicoptères « classiques » : finesse, mode spirale, capacité
                                d’autorotation etc.) pour déterminer les distances de crash ;
                             -  Enfin,  il faut  prendre en compte le  vent  et le  temps de réaction  nécessaire au
                                télépilote pour mettre en œuvre les procédures d’urgence.
                             * Sauf éventuellement lorsque l’aéronef est équipé d’un dispositif de protection des tiers (ex :
                             parachute) dont le système de déclenchement dispose d’une alimentation propre.

                             Zone d’exclusion fixe ou dynamique
                             Dans certains cas (voir annexe 7), la réglementation impose à l’exploitant de définir
                             avant le début du vol une zone d’exclusion  des tiers valable pour tout le vol  (ex :
                             scénario national S2).
                             Dans les autres  cas,  la  réglementation  fixe  seulement  une  distance  horizontale
                             minimale entre l’aéronef et tout tiers au sol à respecter à chaque instant du vol. La zone
                             d’exclusion peut donc théoriquement évoluer au cours du vol (ex : pendant la phase de
                             décollage, la zone de décollage doit être sécurisée, mais si l’UAS s’éloigne ensuite pour
                             réaliser la mission prévue, il est envisageable de « libérer » la zone de décollage.)

                                  Une telle gestion « dynamique » de la zone d’exclusion peut être complexe  et
                             risquée (dans l’exemple  ci-dessus, si l’aéronef est programmé pour un retour
                             automatique au point de décollage en cas de perte de liaison, la zone de décollage doit
                             rester sécurisée pendant tout le vol). Il est donc en général recommandé de fixer une
                             zone d’exclusion valable pour tout le vol.
                             Dans tous les cas, l’exploitant doit tenir compte des aléas possibles du vol et ne pas se
                             contenter d’appliquer les distances  de sécurité  par rapport à la  trajectoire nominale
                             prévue :
                             -    Comme indiqué au § 23.2, des marges autour de la trajectoire nominale doivent
                                  être considérées pour tenir compte d’imprécisions dans la tenue de trajectoire
                                  (précision de pilotage ou de navigation automatique, vent etc.) ; c’est par rapport
                                  aux limites du volume maximal de vol que doivent être appliquées les distances de
                                  sécurité, et non par rapport à la trajectoire nominale.
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